Près de la moitié des Québécois doutent de pouvoir couvrir leurs frais de subsistance cette année sans s’endetter davantage, un sommet en trois ans (46 %, en hausse de 9 points)
- Le quart des répondants affirment que la pandémie a aggravé leur endettement (25 %) ou a alourdi le fardeau de leur dette ou celle de leur ménage (27 %).
- La moitié (49 %) disent qu’ils sont plus préoccupés par leur capacité de rembourser leurs dettes qu’auparavant.
- Trois propriétaires québécois sur dix (30 %) déclarent faire partie des « ménages pauvres ».
MONTRÉAL, QC – Le 19 juillet 2021 — Le dernier indice des dettes à la consommation de MNP révèle que le nombre de Québécois craignant de ne pas pouvoir joindre les deux bouts sans s’endetter davantage a bondi de neuf points depuis mars. Le sondage trimestriel réalisé par Ipsos pour le compte de MNP Ltée montre que près de la moitié des personnes interrogées (46 %, +9 points depuis mars) ne sont pas convaincues qu’elles seront en mesure de couvrir tous les frais de subsistance et familiaux au cours des 12 prochains mois sans dépenser à crédit. La moitié des répondants (49 %, inchangé) se disent plus préoccupés par leur capacité à rembourser leurs dettes qu’auparavant.
Malgré leur inquiétude, moins de résidents du Québec (23 %, -7 points) déclarent être insolvables ou incapables de payer leurs factures mensuelles et de rembourser leurs dettes, et près de trois répondants sur dix (28 %) soutiennent qu’ils prévoient dépenser davantage en voyages, restaurants et sorties qu’ils ne le feraient normalement alors qu’ils renouent avec l’activité économique.
« De nombreux résidents de la province semblent prêts à se rendre dans les centres commerciaux et les restaurants et à prendre l’avion pour célébrer la sortie de la pandémie, a déclaré Frédéric Lachance, syndic autorisé en insolvabilité chez MNP Ltée à Montréal. Pour d’autres, les dommages financiers persisteront probablement pendant des années, même s’ils retrouvent un emploi et essaient de faire face aux nouvelles dettes qu’ils ont accumulées. »
M. Lachance souligne que les résultats du sondage montrent qu’un quart des Québécois estiment que la pandémie a aggravé leur endettement (25 %) ou a alourdi leur fardeau d’endettement ou celui de leur ménage (27 %). Cela s’explique peut-être en partie par le fait que près de six personnes sur dix (56 %, ‑1 point) déclarent avoir profité des faibles taux d’intérêt pendant la pandémie pour effectuer des achats qui n’auraient pas figuré normalement dans leur budget.
Bien que la majorité des répondants (64 %) affirment avoir réduit leurs dépenses pendant la pandémie, il reste à voir dans quelle mesure cela était par choix ou par obligation. Même ceux qui n’ont pas perdu leur emploi à cause de la COVID ont peut-être joué de prudence en apportant des ajustements au budget de leur ménage ou modifié leurs habitudes de consommation.
Pourtant, maintenant que les dépenses de consommation reprennent dans des secteurs de l’économie auparavant fermés, les Québécois se retrouvent avec plus d’argent en fin de mois après avoir payé leurs factures; les ménages déclarent avoir un excédent de 775 $, 243 $ de plus qu’en mars, et le niveau le plus élevé enregistré depuis la création de l’Indice en 2017. Cette situation peut expliquer pourquoi, comparativement aux autres provinces, les Québécois sont les plus susceptibles (55 %) de sentir que leur situation d’endettement est meilleure qu’elle ne l’était avant la pandémie, et affirment qu’ils sont moins inquiets à propos de leur niveau d’endettement (56 %, -4 points).
« Après des mois d’épargne due au confinement, il est très important que les ménages ne laissent pas se volatiliser les gains durement acquis. On peut comprendre que plusieurs se laissent un peu aller à la dépense, mais si vous êtes entré en confinement déjà très endetté et avez ensuite connu des perturbations financières prolongées, vous ne devriez pas vous précipiter pour revenir à vos habitudes de dépenses d’avant la pandémie », précise M. Lachance.
En raison de l’incertitude persistante liée à la pandémie et de l’éventuelle augmentation des taux d’intérêt dans un avenir prochain, quatre répondants sur dix (42 %, -1 point) craignent d’éprouver des problèmes financiers si les taux d’intérêt augmentent. Un tiers des répondants (35 %, +2 points) vont même jusqu’à dire qu’ils redoutent que la hausse des taux d’intérêt ne les pousse à la faillite.
« Ceux qui se sentent dépassés par leurs dettes devraient en premier lieu consulter un professionnel pour remettre leurs finances sur la bonne voie, d’ajouter M. Lachance. La situation de chacun est différente, et c’est pourquoi il est important pour toute personne se trouvant en difficulté financière d’obtenir les conseils personnalisés et impartiaux d’un syndic autorisé en insolvabilité pratiquant sous réglementation fédérale. »
Les propriétaires soutenant une hypothèque peuvent être particulièrement à risque. Trois Québécois sur dix (30 %) qui sont propriétaires d’une maison déclarent faire partie des “ménages pauvres”, c’est-à-dire qu’il ne leur reste pas grand-chose après avoir payé les factures liées à leur résidence. Au total, environ un million de propriétaires québécois sont susceptibles de subir des perturbations financières telles qu’une augmentation des taux d’intérêt ou une modification de leur situation d’emploi. Il n’est donc pas très surprenant que près de deux propriétaires sur dix (16 %) disent regretter le montant de l’emprunt qu’ils ont contracté pour acheter leur maison.
« Alors que la vie revient lentement à la normale, les bonnes habitudes créées sous l’influence de la pandémie peuvent aider les ménages à remodeler positivement leur avenir financier. Mon conseil : dépensez moins, économisez davantage et faites de votre fonds d’urgence une priorité. Si vous êtes aux prises avec des dettes, n’attendez pas pour obtenir de l’aide. Plus tôt vous vous le ferez, plus vous aurez d’options devant vous », a conclu M. Lachance.
À propos de MNP Ltée
MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, notre équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux d’un océan à l’autre, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens qui éprouvent d’importants problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre balado Parlons dettes en 3 minutes (en anglais seulement) pour obtenir régulièrement des capsules pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.
À propos de l’indice des dettes à la consommation de MNP
L’indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures, à faire face aux imprévus et à absorber les hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens.
Il en est maintenant à sa 17e édition et se situe à 97 points, une hausse d’un point par rapport à l’édition de mars 2021. Consultez MNPdettes.ca pour en savoir plus.
Les données les plus récentes, qui ont servi à produire le 17e indice des dettes à la consommation de MNP, ont été compilées par Ipsos entre le 14 et le 17 juin 2021 pour le compte de MNP Ltée. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 002 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.