La hausse du coût de la vie entraîne des choix difficiles : pour économiser, un Québécois sur cinq mange moins et près du tiers partagent les dépenses de logement, de covoiturage, de garderie et d’épicerie
Plus de la moitié des Québécois s’inquiètent de leur capacité à rembourser leurs dettes, même si les taux d’intérêt diminuent. Il s’agit du ratio le plus élevé de toutes les provinces.
Montréal (Québec) – 16 octobre 2024 – Le coût de la vie est un lourd fardeau pour les Québécois qui doivent faire des choix difficiles et trouver des façons de partager leurs dépenses simplement pour joindre les deux bouts. Selon le plus récent Indice des dettes à la consommation de MNP, sondage trimestriel réalisé par Ipsos, près du tiers (30 %) des Québécois affirment avoir opté pour des stratégies de partage des dépenses (covoiturage, garderie, abonnements) et d’achats en vrac. Plus d’une personne sur dix (12 %) économise de l’argent en choisissant d’habiter avec des amis, un conjoint, des proches ou autre. De plus, pour épargner davantage, près d’une personne sur cinq (20 %) a décidé de réduire sa consommation alimentaire.
Selon Frédéric Lachance, syndic autorisé en insolvabilité de MNP Ltée à Montréal, « Au Québec, on remarque la même chose qu’ailleurs au pays : les ménages ont recours au partage des dépenses pour s’adapter au coût de la vie élevé. Cette stratégie, ainsi que la colocation, non seulement traduisent l’ingéniosité des ménages, mais aussi les pressions financières auxquelles ils font face. Cependant, ce qui est encore plus préoccupant c’est qu’une personne sur cinq déclare devoir diminuer sa consommation alimentaire simplement pour joindre les deux bouts. Ces mesures reflètent le contexte difficile défini par l’augmentation du coût de la vie qui pousse les Québécois à trouver de nouvelles façons d’épargner. »
La gestion des coûts n’est pas le seul sacrifice qu’ils doivent faire. En effet, plus de deux personnes sur cinq disent faire des achats stratégiques à l’épicerie (43 %) et éviter les restaurants, les commandes pour emporter (44 %) ainsi que les achats impulsifs (47 %).
Les mesures de réduction des coûts et les taux d’intérêt plus bas offrent une plus grande marge de manœuvre aux ménages
Ces efforts jumelés au repli des taux d’intérêt semblent alléger le fardeau financier des ménages. En effet, ils arrivent à économiser davantage ce trimestre-ci : une fois les dépenses payées, ils disposent en moyenne de 888 $ (+101 $) à la fin du mois. Un peu plus de deux personnes sur cinq (40 %, -5 points) déclarent toutefois être chaque mois à 200 $ ou moins de l’insolvabilité.
« La baisse des taux d’intérêt jumelée aux mesures de réduction des coûts des Québécois a permis d’alléger les pressions financières. Les ménages ont, en général, une plus grande marge de manœuvre pour gérer leurs dettes et planifier leur avenir, note M. Lachance. Cependant, deux personnes sur cinq sont au bord de l’insolvabilité et peinent à respecter leurs obligations financières. »
L’effet des taux d’intérêt sur la situation financière
Devant une baisse des taux d’intérêt qui devrait se poursuivre au cours des prochaines années, les Québécois sont plus optimistes quant à leur capacité à absorber une hausse potentielle. Un quart des personnes interrogées (26 %, +7 points) disent être mieux préparées qu’avant à une augmentation d’un point de pourcentage des taux d’intérêt. Les Québécois entrevoient l’avenir plus positivement que les autres. En effet, le tiers d’entre eux s’attendent à ce que leur niveau d’endettement diminue dans la prochaine année (34 %, +5 points) et ils sont moins nombreux à croire qu’il s’aggravera (7 %, -3 points).
Malgré les trois baisses de taux d’intérêt cette année, plus de la moitié des Québécois (53 %, -1 point) s’inquiètent encore de leur capacité à rembourser leurs dettes, même si le recul se poursuit. C’est la proportion la plus élevée au pays. Bien qu’ils soient moins nombreux à redouter une remontée des taux d’intérêt, plus de la moitié d’entre eux (60 %, -2 points) affirment que cela leur causerait du tort.
« Malgré l’allègement qu’offrent le repli des taux d’intérêt et le ralentissement de l’inflation, de nombreux Québécois croulent toujours sous les dettes, explique M. Lachance. Une simple réduction des coûts pourrait ne pas suffire pour les personnes aux prises avec de graves difficultés financières. Un syndic autorisé en insolvabilité saura les accompagner et leur donner des outils personnalisés pour surmonter leurs difficultés. La faillite n’est qu’une des options qui s’offrent à ceux qui cherchent à réduire leurs dettes. »
Les syndics autorisés en insolvabilité fournissent des conseils en toute impartialité sur diverses solutions à l’endettement (consolidation de dettes, plans de gestion de l’endettement, établissement d’un budget, propositions de consommateur et faillites personnelles). Ils sont les seuls professionnels autorisés à administrer les procédures d’insolvabilité réglementées par le gouvernement fédéral, comme la proposition de consommateur ou la faillite.
« Le partage des dépenses est un faux remède aux problèmes de dettes puisqu’il ne s’attaque pas à la source. Les personnes qui croulent sous les factures et les dettes devraient demander conseil à un syndic autorisé en insolvabilité. C’est la première étape à suivre pour reprendre le contrôle de ses finances », recommande M. Lachance.
MNP compte sur un vaste réseau de syndics autorisés en insolvabilité, répartis dans plus de 200 bureaux au pays, qui offrent des consultations gratuites ainsi qu’un soutien local et personnalisé aux gens qui cherchent à surmonter leurs dettes.
Selon les résultats du sondage, les Québécois prévoient user des stratégies suivantes pour réduire les coûts ou économiser de l’argent au cours de la prochaine année :
Les cinq méthodes les plus populaires pour économiser
- Partager les dépenses : 25 %
- Établir un budget ou comptabiliser les dépenses : 13 %
- Annuler des abonnements : 13 %
- Chercher des divertissements gratuits ou à faible coût : 13 %
- Vivre en colocation avec un ami, un proche, un conjoint ou quelqu’un d’autre : 12 %
- Réduire sa consommation d’énergie : 12 %
- Négocier le prix des services : 12 %
- Éviter les restaurants ou les commandes pour emporter : 11 %
- Éviter les achats impulsifs : 10 %
- Faire des achats dans des magasins d’articles d’occasion : 10 %
- Faire des achats stratégiques à l’épicerie : 10 %
- Réduire les dépenses liées à une dépendance : 8 %
- Déménager dans un endroit où le coût de la vie est plus abordable : 5 %
- Séparer les coûts d’épicerie ou acheter des articles en vrac et séparer avec un colocataire, un ami ou un proche : 5 %
À propos de MNP Ltée
MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, son équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux d’un océan à l’autre, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens aux prises avec d’importants problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre capsule Parlons dettes en trois minutes pour obtenir régulièrement des conseils pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.
À propos de l’Indice des dettes à la consommation de MNP
L’Indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures et à faire face aux imprévus et aux hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens.
Maintenant à sa 30e édition, l’Indice a connu une hausse de quatre points depuis le dernier trimestre pour ressortir à 89 points. Consultez MNPdettes.ca pour en savoir plus.
Les résultats du sondage ont été compilés par Ipsos, pour le compte de MNP, entre le 6 et le 11 septembre 2024. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 000 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.