Ne sacrifiez pas votre retraite pour rembourser vos dettes
2018-10-11
Bon nombre de Canadiens cotisent à un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) pour financer leur retraite. Le REER est un excellent moyen de toucher un revenu additionnel si vous ne travaillez plus à temps plein et il constitue un complément à d’autres programmes, comme la Sécurité de la vieillesse (SV) et le Régime des rentes du Québec (RRQ).
L’une des raisons qui expliquent la grande efficacité du REER, en plus de ses avantages fiscaux et des intérêts composés immédiats, est sa structure qui intègre des restrictions volontaires d’accès aux fonds. En règle générale, vous ne pouvez pas simplement accéder à votre compte en ligne et transférer des fonds de votre REER à votre compte chèque quand votre solde est faible ou que vous souhaitez effectuer un achat important. Une telle opération nécessite de prendre un rendez-vous à la banque, de remplir des formulaires et de payer de l’impôt sur les fonds retirés.
Toutefois, pour les gens qui éprouvent des difficultés financières en raison d’une dépense élevée imprévue ou de dettes qu’ils peinent à rembourser, le retrait des fonds contenus dans leur REER peut tout de même sembler logique.
Après tout, quel inconvénient peut-il y avoir à utiliser l’argent qu’on a durement gagné?
Les inconvénients
Si votre situation financière bat de l’aile, voici deux raisons majeures pour lesquelles vous ne pouvez pas ou ne devriez pas encaisser vos REER.
Restrictions imposées par l’employeur
De nombreux régimes offerts par l’employeur prévoient des restrictions concernant le retrait des cotisations aux REER. Par exemple, si vous participez à un régime d’épargne-retraite auquel cotise votre employeur, celui-ci peut prévoir des stipulations lui permettant de mettre fin à ses cotisations si vous retirez des fonds du régime.
Incidences fiscales
Les cotisations aux REER sont libres d’impôt. Autrement dit, soit vous cotisez directement à partir de votre revenu avant impôt, soit vous déduisez vos cotisations du revenu imposable lorsque vous produisez votre déclaration annuelle de revenus. Il faut savoir également que tout retrait de fonds de votre REER est imposable, au même titre que votre revenu d’emploi.
Les fonds que vous retirez de votre REER sont ajoutés à votre revenu annuel aux fins du calcul de l’impôt total à payer. Bien qu’un tel retrait puisse résoudre les difficultés financières les plus immédiates, vous pourriez devoir en gérer de nouvelles au moment de produire votre déclaration de revenus pour l’année suivante.
Une meilleure option
La législation canadienne sur la faillite prévoit des restrictions sur l’utilisation d’un REER dans le calcul des actifs que peuvent saisir vos créanciers. Ainsi, les créanciers peuvent accéder uniquement aux cotisations des douze mois qui précèdent la déclaration de faillite. Il existe toutefois des exemptions, lesquelles varient d’une province à l’autre. Le territoire de compétence où vous habitez interdit peut‑être aux créanciers de saisir la totalité des fonds contenus dans un REER.
Consultation confidentielle gratuite
N’oubliez pas que plusieurs options peuvent s’offrir à vous. Au cours d’une consultation confidentielle gratuite, un syndic autorisé en insolvabilité passera en revue votre situation financière et vous aidera à comprendre celles qui conviennent le mieux à votre situation. Outre la faillite et la proposition de consommateur, la consolidation de dettes et les séances de consultation en gestion financière et budgétaire sont aussi des solutions possibles.
Vous n’avez pas à sacrifier votre avenir financier pour prendre un nouveau départ. Faites confiance à un syndic autorisé en insolvabilité pour connaître la voie à emprunter pour sortir de l’endettement et envisager une retraite heureuse et prospère.